samedi 31 mai 2008

Fendu

Mon portable me fait faux bond aujourd'hui, j'essaie de formater mais ça fonctionne moyen et je n'arrive plus à me connecter à aucune connection internet, tant wireless que régulière... J'essaie de loader les drivers Lenovo mais ça fonctionne que dalle. Donc absence d'une durée indéterminée pour cause de pas d'ordi valable et pansement de plaies d'avoir tout perdu. Donc les conclusions de l'expérience à venir pas mal ultérieurement (l'aide informatique de l'U ouvre juste lundi)

vendredi 30 mai 2008

Commentaires

La plupart des blogueurs aiment être commentés, si ce n'est pas la totalité d'entre eux. On aime être lu mais les commentaires sont une plus value, l'accréditation que nos divagations peuvent intéressés quelqu'un. Pour certains, le commentaire est aussi une voie de promotion, une façon de se faire connaître et d'amener une affluence vers leurs écrits. J'en parlais dernièrement avec quelqu'un et on se demandait s'il valait mieux provoquer ou caresser dans l'orientation de la pilosité (flatter sul sens du pwel) afin d'amener les gens à nous visiter.

Commentant très peu (je crois) pour ma part, peut-être une moyenne de 1 ou 2 commentaires par jour, je vais tenter aujourd'hui de démystifier la chose. Étant homme de science avant tout, je me lance dans l'expérimentation et vais y aller de 100 à 150 commentaires dans les prochaines heures, dépendamment de ma motivation, sur des blogs que je n'ai jamais visité. Je séparerai mes interventions équitablement entre mielleuses flatteries et froides moqueries.

J'aimerais prendre une pause pour dire que si vous venez ici après un commentaire négatif et que je vous aurais bien malgré moi blessé malencontreusement, ben revenez-en esti, c'est qu'un commentaire sur un blog.

Ainsi donc, le principe est simple, si vous venez ici suite à la lecture d'un de mes commentaires laissé dans les 3-4 prochaines heures, PAS GAME de me dire s'il était positif ou négatif. On veut voir ce qui fonctionne. Il y a une analyse vraiment sympathique à faire. Probable que le tout soit un cuisant échec et que j'aie 0 commentaire, je mets ma réputation en jeu!

Edit 1: C'est pas facile faire des commentaires hards.
Edit 2: Ouin, ça va être long!

jeudi 29 mai 2008

Décrochage

Alors que j'essaie d'éviter le Journal de Québec comme la peste par solidarité pour les lock-outés du Média Matin Québec, je suis à chaque jour tenté par des copies dudit journal placées un peu partout dans la salle de pause du Royaume du Pain. Dans les sombres jours où je suis sans compagnie, seul et sans roman, je m'égare à feuilleter la section éditoriale.

Cette semaine, je suis tombé sur le gros dossier que Québecor poussait fort sur toutes ces plate-formes: le décrochage. Ayant un frère très peu motivé par l'école et parce que c'est un enjeu social, le sujet m'a interpellé.

Perso, j'ai toujours eu une certaine facilité au niveau scolaire. Mes notes étaient correctes, j'investissais peu ou pas de temps dans mes études et j'avais des amis. Bref, rien pour avoir du trouble. Or, c'est loin d'être généralisé. Les chiffres m'ont fessé. Des écoles à 30-40% de décrochage, il y en a une pléthore. Qu'est-ce qu'on fait?

Pour moi, ça se résume en un mot. Compétition. Alors qu'avoir une évaluation quantitative plus que qualitative de ses compétences en milieu scolaire semble relever de l'exploit, il faut réinstaurer une compétition, soulever le défi et les passions, susciter une motivation qui semble s'en aller en s'effritant.

Depuis quelques années, on s'évertue à tenter de faire croire à tous que tout le monde est égal, tout le monde est aussi bon. Alors qu'on perd des heures à tenter de perpétuer ce leurre, la société elle n'en a que faire et la vérité demeure toujours aussi implacable, il n'en est rien. Pas de ruban bleu de participation dans la vraie vie, pas de collant pour une job mal faite.

J'ai eu vent d'une école à Montréal, avec le deuxième plus bas taux de décrochage si je ne me trompe pas, qui a décidé de divisé son école en 4, un peu à la sauce Harry Potter, et d'instaurer un système de point. C'est drôle à dire mais alors que je découvrais le sorcier et dévorais à satiété les romans de J.K. Rowling au début de mon secondaire, je me surprenais à espérer un tel système de pointage, un milieu où mes performances académiques seraient plus appréciées, valorisées.

Comprenez moi bien, il y a bien d'autres trucs à valoriser. L'excellence sportive, l'implication parascolaire, le théâtre, la musique, l'initiative générale, la lecture, etc. Et puis on dévalorise les suspensions, l'absentéisme en classe, les bagarres, vous comprenez le principe. On crée un système où on calibre chacun de ces trucs. Ça coute presque rien. On donne une journée à Valcartier ou à la Ronde aux vainqueurs. Une petite carotte au bout du bâton.

On tisse des liens entre des personnes qui autrement se seraient peu parlé. On donne une raison de plus de se lever à certains jeunes. On apprend à gagner et à perdre, c'est un peu ça la vie non? En valorisant une panoplie de domaines, il serait étonnant que chacun ne trouve pas une façon de contribuer, de faire partie d'un groupe. On utilise le côté ludique des jeunes à bon escient.

Et puis après, quand tu gagnes, tu te sens fier, tu veux récidiver. Tu perds? Tu veux ressortir plus fort, tu apprends à gérer une déception et après, lorsque tu as à gérer une tel situation dans la vie, tu es plus apte à rebondir, à choisir les bonnes solutions. Tellement de jeunes se suicident lors des premiers échecs qu'ils rencontrent, détruit par le sentiment de déception sans avoir quelqu'un derrière soi pour te dire "pas grave, tout le monde est bon".

Est-ce que je suis en dehors de la track ou bien il y a quelques choses là à utiliser? Et pourtant, je doute que le tout se propage. Le décrochage scolaire est entre les mains des commissions scolaires, ces champions de la non-solution...

lundi 26 mai 2008

Youtube geek?

Je suis tombé sur le tout dernier clip du groupe Weezer pour leur chanson Pork and Beans la semaine dernière, un genre de ramassis des plus grosses "vedettes" ou phénomènes à avoir été générés par le monstre Youtube. Après avoir envoyé le vidéo à quelques amis, je me rends compte que ce n'est pas tout le monde qui perd quantité de son temps à naviguer à travers les vidéos et le fait que je comprenne la quasi totalité des références m'amène à me demander si je passe trop de temps sur Youtube ou si je suis un geek... La question se pose!

Pour l'instant je continue à écouter la chanson et attend la sortie du Red Album espérant qu'il contienne le hit de mon été comme Beverly Hills le fut lors de l'été 2005.

samedi 24 mai 2008

As-tu peur?

Au départ, je n'avais aucune idée d'où me mènerait l'idée de faire un blog. Je me suis créer une adresse email, le_tapageur@hotmail.com, sans trop savoir, me disant qu'au pire je pourrais y faire dévier un max de pourriel quand je m'inscris à des maisons de sondage ou autres trucs douteux. Puis j'ai reçu quelques messages intéressants, quelqu'un de zélé me demandant étrangement conseil et certaines personnes m'ajoutant même à leur liste msn pour des raisons qui me sont inconnues. Globalement, je trouve ça intéressant, discuter avec des gens qui me sont étrangers, de choses et d'autres. Ça aura eu du bon ce truc de Taverne Silencieuse. Et pas que pour ça...

Et puis ce soir, quelqu'un parmi ces nouveaux contacts improvisés me demandait si j'avais peur. Si moi, qui supposément semble bien gros rationnel, avait des choses qui l'effrayaient.

J'y ai pensé un bout. Parce qu'au fond, la peur, c'est vague. Comment la définir avec exactitude, savoir en quoi elle consiste vraiment, où est la limite de l'angoisse, du doute, de l'incertitude par rapport à la peur. J'ai ce vieux réflexe d'associer peur avec vulnérabilité, comme si un n'allait pas sans l'autre, comme si l'absence d'effroi rendait invincible, sorte de pensée magique que j'entretiens depuis toujours parce que petit, l'école de la vie m'avait appris à ne pas montrer faiblesses.

Je crois qu'il y a l'irrationnel. Ou le subconscient. La peur des chiens, de l'eau, de traverser le pont en voiture. Plus de gens sont paralysés par ces peurs qu'on pourrait le croire à prime abord. Pour moi, c'est le vertige. Jeune bébé, j'étais debout sur mes jambes, déjà grand, et je pleurais, effrayé de m'asseoir, étourdi par les vapes d'une altitude somme toute illusoire. Aujourd'hui, j'ai des palpitations, je tremble, et je déteste ça à mourir... récalcitrance à la faiblesse.

Et puis il y a le reste. J'ai peur de vieillir seul, délaissé par ma famille ou mes enfants. Tant de personnes âgées croupissent tristement seules, abandonnées par une descendance prisonnière d'une vie où la cadence effrénée les amènent à oublier l'essentiel. J'ai peur de ne pas laisser de traces, m'évaporer et ne plus être qu'une épitaphe parmi des centaines d'autres dans un moribond cimetière. À un stade de ma vie, je demandais aux gens qui m'entouraient quel était le meilleur moyen de perdurer à la mort. Je crois qu'il s'agit d'avoir des enfants. J'ai peur de ne pas avoir cette chance.

J'ai peur de décevoir, les autres tout comme moi-même. Parce qu'avec une attente, quelle qu'elle soit, vient une pression, une expectative à vouloir rencontrer. Peur de ne pas devenir ce que je veux, peur de me tromper sur ma personne, peur d'avoir profondément tort.

Je réalise que j'ai peur de plusieurs trucs, et pourtant ça ne régit pas ma vie, du moins je crois. Est-ce normal d'avoir peur pour ces trucs? De quoi avez-vous peur?

vendredi 23 mai 2008

La machine à panier

C'est cette semaine que débutait à proprement parler mon emploi estival au rythme de 40 heures dans ce que j'appelle le Royaume du Pain. Après quelques semaines de réclusions à la salubrité et ses tâches outcastantes, je prenais contact vraiment pour la première fois avec ce qu'il est tenu d'appeler les "gars de production". En effet, alors que j'en suis toujours à m'immiscer dans cet univers où ne pas avoir perdu son permis de conduire à 3 reprises semble relever de l'exploit, je recevais ma formation sur diverses machines et tâches aussi complexe que l'animation d'Éric Salvail à Dieu Merci.

Tandis que j'aurai l'été pour divaguer sur les hommes de main du Royaume, je m'attarderai pour l'instant à la Machine à Panier.

C'est qu'hier, j'ai fait mes débuts officiels à ladite machine. Mes collègues de salubrité m'ayant raconté avec effroi des anecdotes de soirées où ils durent opérer ce monstre sacré, c'est avec expectative que j'attendais d'avoir la chance de m'y atteler.

Formée tout simplement du commencement de long convoyeur, la Machine à Panier se doit d'être nourrie constamment de ces paniers de plastiques par lesquels transitent le pain. Alors qu'ailleurs au Québec cette tâche est robotisée, au Royaume du Pain, de pauvres hommes s'évertuent à répéter les mêmes mouvements all day long. Ainsi, lorsqu'on m'annonça que je devais aller remplacer le gars de la Machine à Panier durant son break, j'étais mû d'une curiosité tranquille.

Arrivé là-bas, j'ai mon premier contact réel avec l'opérateur de soir, un homme que nous appelleront MarioCampeau pour les besoins de la cause. Mesurant 5 pieds maximum, MarioCampeau est sans doute la personne la plus potelée qu'il m'ait été donné de voir. Ses traits sont identiques à ceux d'un nain de jardin. Je lui annonce donc qu'il peut aller en pause avec une ardeur toute juvénile et une naïveté éphémère. Aucune réaction faciale de l'homme au gras de coude, il se dirige vers la salle de pause sans mot dire avec le regard plus vide qu'un discours de Gilles Duceppe.

Je réalise que la Machine à Panier, c'est un peu comme aller à la messe. De l'extérieur ça semble long et déplaisant et de l'intérieur, c'est way pire. Mes gestes sont machinales (rarement utiliserai-je ce mot aussi littéralement), et les minutes s'égrainent lentement avec une lente lenteur. L'éternité passe vite comparé à ça. Je dis souvent que l'enfer, c'est une cour à pelleter qui se remplit infiniment de neige. Désormais, je dis que l'enfer c'est pelleter puis prendre une pause pour aller faire un shift à la Machine à Panier.

Plus tard en soirée, je retourne pour remplacer MarioCampeau. Enthousiasmé, je lui indique que "la soirée achève, la fin de semaine arrive". Aucune réaction corporelle, aucun acknowledgement de ma présence, l'homme au gras de phalanges se dirige vers la salle de pause avec une démarche laborieuse comme s'il avait compris que rien n'achevait, qu'il y aurait toujours des paniers à mettre, sempiternelle tâche fastidieuse.

Souvent aux nouvelles, après un meurtre, on entends l'entourage du suspect dire que "jamais il n'aurait cru...". Pas avec MarioCampeau. Hell no. Son âme à depuis longtemps été succubée par The Evil Machine, laissant un peu plus à chaque jour de son équilibre mental affecté.

Maudite soit cette machine!

jeudi 22 mai 2008

Redondance

-Salut
-Salut
-Ça va?
-Oui toi?
-Oui
-Quoi de 9?
-Rien toi?
-Rien
-Une fille en vue?
-Non pas vraiment toi?
-Non plus

Il y a de ces conversations qu'il me semble avoir eu mille fois, des anecdotes que j'ai entendues à satiété, des taquineries entre amis usées plus qu'à la corde. Comme si avec le temps s'était installée une routine verbale cyclique, comme si tellement peu de choses restaient non dites. Des soirées à discussions interchangeables, des argumentations répétitives, beaucoup, trop, de déjà lu, déjà entendu.

Peut-être est-ce symptomatique du fait de toujours parler aux mêmes personnes dans des situations constamment similaires? Je ne saurais dire. Il y a de ces soirées où j'ai des discussions tellement identiques à d'autres de par le passé que j'ai l'impression de répéter une pièce de théâtre burlesque déjà trop jouée devant une salle tristement vide.

Toujours est-il que je suis las ces derniers temps, je cherche à susciter mon intérêt par quelque chose que ce soit, tente de colorer la grisaille, mouvementer l'inertie et c'est de sans succès que je dois qualifier toutes mes infructueuses tentatives.

Sans doute une fois l'ombre de mon examen professionnel dissipée, je saurai trouver façon de secouer mon marasme. D'ici là, la routine suit son inlassable cours et est meublée de ces innombrables conversations bi-monologues dont je cherche encore l'essence.

mardi 20 mai 2008

La cabane dans le bois

Et si le Vide était la vie. Vous savez, le vide comme dans tombez dans le vide, ou comme dans faire le vide. Le vide comme dans sans filet, oser, plonger, risquer...vivre.

Je me souviens, il y avait cette petite cabane dans un arbre, lorsque j'étais jeune. Oh, pas un palace ni un chef d'œuvre d'architecture, mais elle dégageait pour moi quelque chose de beaucoup plus fort que tout château. Je l'avais construite au fil des jours, sous le regard approbateur du soleil qui chaque matin daignait se lever pour, j'en avais l'impression, superviser mon grand chantier!

Il y avait une planche, épave du plus grand bateau pirate du Pacifique, puis une autre, réputé incraquable puisque cadeau d'un grand tsar. Je me souviens aussi de ma corde que je croyais bien tissé à même la crinière d'une licorne. Mes clous et vis dont le métal était résultat d'une concoctation minutieuse d'un grand alchimiste! Que dire de mon télescope qui pouvait scruter jusqu'au bout du monde et avec lequel il me semblait pouvoir observer toutes les étoiles de la galaxie! J'avais cette corne qui avait sans le moindre doute été collecté à même le corps d'un chef de troupeau de mammouth et avec lequel je pouvais appeler à des milles à la ronde!

Je me souviens aussi de la hauteur et des planches que j'avais mises en guise d'échelle à même l'arbre. Chaque matin, toujours cette même peur et ce même vertige à l'idée de monter dans ce qui me semblait être la plus haute des tours! J'étais impressionné comme seul un enfant peut l'être, j'étais intimidé et apeuré. Et si je tombais? Et si une planche craquait? Et si... ?

Mais voilà qu'au loin, le soleil me souriait, me disait: ''Vas-y, allez jeune insolent!'', et encore, toujours, je me risquais et ne faisais ni une ni deux des dangers dont j'oubliais jusqu'à l'existence bien rapidement. Comment penser aux hauteurs affolantes et risques épeurants lorsqu'on plongeait dans un univers aussi riche, pur et cristallin que celui de l'imaginaire? J'étais absorbé par ces quêtes à remplir, ces missions rocambolesques aux allures titanesques qui mobilisaient toutes les parcelles de mon être de par leurs exquises saveurs qui collectaient l'entière attention de tous mes sens. Les journées étaient suspendues et j'étais à des centaines de kilomètres de chez moi! Je rêvais et vivait et ce, sans filet.

Puis voilà qu'aux étés succèdent les hivers et lentement ma tête s'approche du toit pour finalement faire contact avec de dernier et peu à peu j'en suis venu qu'à oublier ces journées, à oublier leurs sens et leurs richesses, leur vigueur qui faisait de moi, petit homme, le plus grand de la race, l'espace d'un instant. On en vient qu'à rire de soi, oublier qu'à une époque, c'était bien loin d'être ridicule. Au contraire, c'était capital! Et lentement, un peu plus chaque été, la cabane se délabrait jusqu'à ce que je n'y aille plus jamais.

Ô bien sur parfois j'y repense. Je reprends espoir en ce monde fabuleux, ce royaume des contes merveilleux, de l'imaginaire infini et de l'innocence d’immaculée pureté. Le temps d'un printemps, d'un amour, j'y repense bien à ce palace. Je me surprends même à en parler, à confier cet univers et ainsi vivre sans filet. Mais voilà, les chutes sont brutales et lentement on s'éloigne de ce monde, de nos rêves, de qui nous sommes...

lundi 19 mai 2008

Meilleur auteur?

J'ai déjà eu le débat avec quelques personnes, des discussions à savoir qui est leur auteur favori contemporain. Quelques uns me parlent de Philip Roth (c'est vrai que The Plot Against America était quelque chose), d'autre parle de Vonnegut ou Golding, mais je ne les considère pas comme contemporain, du côté québecois, j'ai des amis qui ne jurent que par Patrick Senécal ou Stéphane Bourguignon, il y a un gros buzz autour de Margaret Atwood qui me laisse aussi froid que [insérez affaire qui laisse froid là] et surement une dizaine d'autres candidats.

Pour moi, c'est Chuck Palahniuk.


Je viens à l'instant de finir Survivor et l'auteur de Fight Club vient de me jeter à terre une fois de plus. Parfois on découvre un nouveau band, un truc que notre entourage ne connait pas et pouvoir dire à tout le monde "Eille as-tu lu/vu/entendu ça? C'est dément!" est un feeling plutôt sympathique. Survivor me donne ce feeling. J'ai bien dû promettre à 12 personnes dans les derniers 3 jours que j'allais leur prêter mon bouquin.

C'est le genre de livre qu'on dévore, où on fait face au succulent dilemme entre lire plus vite ou faire durer le plaisir. Palahniuk est satirique, ludique, artistique, méthodique. Il a de ces images, de ces tournures de phrases qui laissent béat. Le tout servant une histoire intelligente, prenante et tisselée magistralement.

Some say that the apocalypse swiftly approacheth, but that simply ain't so according to Chuck Palahniuk. Oh no. It's already here, living in the head of the guy who just crossed the street in front of you, or maybe even closer than that. We saw these possibilities get played out in the author's bloodsporting-anarchist-yuppie shocker of a first novel, Fight Club. Now, in Survivor, his second and newest, the concern is more for the origin of the malaise. Starting at chapter 47 and screaming toward ground zero, Palahniuk hurls the reader back to the beginning in a breathless search for where it all went wrong. This time out, the author's protagonist is self-made, self-ruined mogul-messiah Tender Branson, the sole passenger of a jet moments away from slamming first into the Australian outback and then into oblivion. All that will be left, Branson assures us with a tone bordering on relief, is his life story, from its Amish-on-acid cult beginnings to its televangelist-huckster end. All of this courtesy of the plane's flight recorder.

Speaking of little black boxes, Skinnerians would have a field day with the presenting behavior of the folks who make up Palahniuk's world. They pretend they're suicide hotline operators for fun. They eat lobster before it's quite... done. They dance in morgues. The Cleavers they are not. Scary as they might be, these characters are ultimately more scared of themselves than you are, and that's what makes them so fascinating. In the wee hours and on lonely highways, they exist in a perpetual twilight, caught between the horror of the present and the dread of the unknown. With only two novels under his belt, Chuck Palahniuk is well on his way to becoming an expert at shining a light on these shadowy creatures.

Ainsi donc, une critique de la consommation du vedettariat et la superficialité qui y est inhérente, un regard sur l'Amérique et un récit acerbe à souhaits. J'ai déjà hâte que ma prochaine commande Amazon arrive par la poste, je me gâte Choke du même auteur cette fois. Vous m'en donnerez des nouvelles!

samedi 17 mai 2008

Tenter le coup

J'ai un cousin qui a lancé son premier album cette semaine, un CD de 12 chansons qui a muri une dizaine d'années entre espoir et déception et qui voit finalement le jour comme aboutissement de nombreux labeurs. Je pense que les ventes vont bien, son lancement avait lieu au studio Juste Pour Rire et nombreux étaient ceux qui se sont déplacés.

Même si je le connais pas vraiment, nos rares discussions ayant eu lieu dans le cadre de grandes réunions familiales du temps des fêtes se résumant aux questions d'usage en pareil circonstance, je trouve quand même inspirant de voir quelque de mon "entourage" aller au bout de ses rêves. Il y a là une leçon de persévérance qui m'inspire. Comme une preuve irréfutable que quand on veut, il semblerait bien qu'on peut.

Quand j'étais petit, je voulais devenir journaliste sportif, puis journaliste parlementaire. J'ai aussi eu ma phase où la radio me fascinait (elle me fascine et m'intéresse toujours autant) et je voulais devenir animateur. J'ai également ce rêve d'un jour écrire un livre, une histoire qui vaille la peine d'être lu. Mais voilà, à chaque fois, je vois les obstacles, les débouchés moindres, la difficulté de se tailler une place et jamais je n'ose.

La voie du rêve en est une difficile à arpenter, on doit parfois rebrousser rationalité, manque de confiance, doute, marasme. J'imagine qu'il faut choisir sa quête, avoir foi et foncer jusqu'au bout en mettant tous les efforts possibles pour que nos buts se réalisent. D'ici là, je continue à végéter, attendant visiblement je ne sais quoi...

vendredi 16 mai 2008

Étui à pénis

J'étais à relaxer dans un bar miteux de la rive-sud avec quelques amis, on discutait de chose et d'autres lorsqu'est venu sur le sujet les amours, fréquentations et gymnastiques de l'un d'entre eux, l'homme à grande superbe, Sweet Pete.

Il parlait d'une fille à sa job, une femme au postérieur dur comme le petit caillou blanc qu'on met autour de la piscine et un sourire aussi éclatant qu'un oiseau qui décalisse fenêtre par matinée de printemps. Et puis, comme ça, tout bonnement, sa Sweetness à tout simplement affirmé que la belligérante en question serait son ÉTUI À PÉNIS pour l'été.

Onde de choc autour de la table, consternation partagée, l'expression était inconnue de tous et nul besoin de préciser que la grassitude des précédents propos ne furent pas sans surprendre les oreilles chastes que nous étions alors.

Il s'agissait là d'une variante d'une fuckfriend. Partenaire de fluide consentante devait dès lors fourreau à proéminence masculine. J'imagine que divers noms peuvent être accolés à ce type de relation où l'on s'affaire principalement à varier distance entre fond de vagin et gland avec une magnitude n'étant pas sans rappeler ordonné de fonction cosinus. J'avais déjà entendu plusieurs versions, amitié améliorée, copulate mate, ami moderne ou baise de courtoisie mais étui à pénis redéfinissait les standards.

Et puis on a parlé un peu de ce genre de relation. Pour ma part, c'est pas trop le truc que je recherche. Je peux comprendre deux personnes mutuellement d'accord de s'entendre sur un accord mutuel à saveur purement sexuel où chacun se sert de l'autre et accepte qu'on se serve de soi dans le but de partager les plaisirs de la chair pour peu cher. Mais voilà, je suis un idéaliste avoué de l'amour, le genre de relique ancienne qui croit à l'Amour et au sexe magnifié qui en résulte. J'ai donné par le passé et je me dis qu'il vaut mieux ne pas se sur-gater dans l'attente de LA personne pour arriver déjà blasé du sexe quand arrive les moments où ça compte vraiment. Comme je suis quelqu'un qui se blase fucking vite de pas mal tout, je me dis que c'est plus sage ainsi.

Et vous, avez-vous déjà eu ce genre de relation, est-ce le cas actuellement? Si oui, comment appeliez-vous votre partenaire??

mardi 13 mai 2008

Des jeux de mots de même

Mclovin: As-tu lu l'histoire de la fille qui a accouché dans une salle de bowling?
Tapageur: Non, j'imagine que c'est ce qu'on appelle mettre abat (mettre à bas).

La fatigue des fois...

lundi 12 mai 2008

Le langage de shop

J'ai commencé à travailler à temps plein au Royaume du Pain tandis que le soleil délaisse progressivement sa timidité et que le gazon revêt de plus en plus sa verdure des beaux jours. Je commence à m'habituer à l'emploi, les journées me paraissent moins interminables, ne me reste plus qu'à maîtriser le côté verbal de l'usine, développer la façon de parler d'un bon vieux gars de shop.

Je remarque certaines constantes. Tout d'abord, la structure de base d'une phrase est modifiée. Désormais, on a affaire à Sujet+Verbe+Tabarnac. Un classique, "Je [Sujet] suis écoeuré [Verbe] tabarnac [Tabarnac]" en est parfait exemple. D'autres répliques immortels tel que "Ta femme pue tabarnac" ou "Dans le tabarnac de cul tabarnac" confirment la théorie.

Il me faut également être capable de décoder en temps réel les diverses instructions de mes supérieurs hiérarchiques. "Men va t'tower les palettes au fond pis tu cleaneras el chester ak du ecoenergy ben steady pour qu'après on drope el munch dans salle" se doit d'être clair et limpide à mon esprit même si j'ai parfois l'impression d'être tel un homme hétérosexuel dans une soirée tupperware: je saisis fuck all.

Fait à noter, l'usage de la périphrase est également un must. En effet, la machine à trancher devient "la calice" et le grand patron est "le gros christ". La comparaison est aussi procédé répandu. "St'aussi clean qu'les boules à Michèle Richard" fait figure d'adage populaire dans l'usine. Le court sacre devient litote dans ce beau monde. Parfois même, de zélés employés se laissent aller au chiasme: "Marcel produit dla marde comme le mélangeur produit d'la pâte".

J'essaie donc d'approcher les employés qui me semblent le plus divertissants et évite ceux qui écument lentement dans les coins de la salle de pause le regard vide. Lentement, j'apprends à percevoir les signes du milieu, naviguer avec le courant, me mettre les travailleurs chummys de mon bord. Pour se faire, je tente de prendre contrôle du vocabulaire d'usage. Toujours stimulant d'apprivoiser un nouveau cercle social.

"Calice, le tabarnac, m'a y crisser mon poing su l'ostie de gueule, sacrament!" -Le gars de la machine à panier.

samedi 10 mai 2008

B£B£LL£S de fin de semaine #10

Toujours sympathique d'apprendre l'album qui était au top du palmarès le jour de sa naissance tant aux States, en Angleterre et en Australie. C'est possible ici. Pour ma part, Get outta my dreams get into my car de Billy Ocean. Un certain Champion saura reconnaître l'ironie de la chose.

André Sauvé est vraiment mon humoriste absurde favori. Insaisissable, intense, drôle, il nous parle ici de l'étonnement dans une autre de ses décousues mais tellement splendides chroniques.

Tout le monde s'est déjà demandé que faire lorsque nous observons un OVNI! La réponse ici.

Les ligues de lutte simulée

Ma journée fut des plus routinières. Levé moyennement tôt, j'ai lu un peu, fais des maths et jouer quelques petites parties de poker online. Le tout avant de partir à la mythique shop de pain pour un 10 heures de travail étonnamment fluide. Le moment le plus sympathique de tout fut sans le moindre doute la lecture des commentaires sur un post du toujours incendiaire Voyou qui a déversé un peu de son si mielleux fiel sur le "gala" des Blogu'or. Loin de moi l'intention de m'embarquer dans ce déjà trop nourri débat mais je suis désarçonné par tant de réactions.

J'ignore si c'est particulier au Québec mais c'est fou comment les gens aiment s'ostiner. On a 110%, 30 minutes de stériles débats sur le sport quotidiennement, il y a aussi eux des débats de 30 minutes à TQS en fin de soirée pendant un bon bout. Plein de rivalités, Canadiens-Nordiques, Séparatistes-Fédéralistes, plusieurs aiment se "pogner" lors des partys de famille.

Je ne suis pas en reste pour tout dire. Même si de plus en plus je réalise la futilité de la plupart de ce type d'échange, je ne nie pas avoir un peu de fun à asticoter une autre personne. Au secondaire, j'en ai déjà parlé, je provoquais les débats, cherchaient des bibittes. En fait, je relis parfois mon album de finissants et il y a au moins 4-5 commentaires de gens qui focussent là-dessus, qui me disent que j'étais le générateur à conversation, celui qui gueulait à qui mieux-mieux.

Je me demande donc si on est un peuple ostineux plus que la moyenne. Je me souviens, je devais avoir 13 ans, je participais à des ligues de "lutte simulée" sur internet. Chacun avait son personnage, on s'insultait et on s'ostinait sur un forum pendant 1 semaine et puis un gala écrit avait lieu où des modérateurs donnaient la victoire à ceux qui avaient le mieux "performé" sur le forum au courant de la semaine. J'étais jeune mais il y avait plein de mec de 24-25 ans là-dessus. On se parlait sur ICQ, la plate-forme par excellence à l'époque, on élaborait des façons d'embourber les autres dans leurs argumentaires. Avec du recul, c'était vraiment pathétique mais dans le temps, c'était solidement en vogue. J'étais The Undertaker, pratiquais la quadrisyllabe (le double de la moyenne) et était pas mal bon tant que cela ce peut.

Mais voilà, je vois des gens se pourfendre à coups d'intenses commentaires, je trouve ça bizarre. Certains semblent se prendre très au sérieux, doivent actualiser leur page aux 5 minutes pour voir si réplique à été lancée, doivent être pompé POUR VRAI. Je me demande, est-ce particulier à nous, bouillonnant de sang québecois ou voit-on de tel prise de bec un peu partout?

jeudi 8 mai 2008

Ouin...

Ainsi donc... C'est par un nuageux soir que l'amie d'une amie d'une connaissance de quelqu'un m'ajoute sur msn sans plus d'introduction ou d'explications. Je lui ai demandé un moment donné pourquoi elle m'avait ajouté, il semblerait que j'avais été "recommandé"...... la belle affaire.

Normalement, je ne lui aurais à prime abord pas vraiment parlé, laissant cette douteuse situation s'éteindre à petit feu tel la carrière de Wilfred Lebouthillier mais voilà que ça adonne un soir que j'ai pas grand chose à faire, pas le goût de jouer sur Pokerstars, pas de livre débuté, j'entretiens donc une discussion un peu plus nourrie avec elle. Je la découvre articulée, cultivée, pas plus superficielle que peut l'être la moyenne de la gente féminine, pas pire pantoute comme dirait l'Autre.

Puis voilà que ce matin, elle me semble prise du démon, possédée de l'urgence qu'on se rencontre, urgée qu'on se parle par un autre médium que celui limité qu'est MSN. Elle travaille de soir, elle veut que ce soit en plein après-midi. J'ai peu de chose à faire, je suis également curieux, il faut l'avouer, je décide donc d'honorer le meeting. Elle désire que je décide le lieu. Pour une fille qui semblait pleine d'entrain et d'initiative, je suis pris au dépourvu.

De soir, je pense que le cinéma peut être un bon choix. Pas besoin de parler pour un bout et après, alors que la discussion s'articule autour d'une bière, il y a toujours bien le film comme point de départ pour jaser. Je suis aussi un fan de se pointer dans un magasin de disque ou une librairie, tu te promènes, tu jases, chacun parle de ses intérêts. Mais elle travaille dans une librairie... je me dis que j'aimerais pas avoir une date dans une shop de pain so... (parallèle boiteux, je sais). J'aurais aimé aller se promener sur le bord du fleuve mais il ventait à dé-prothèser le Doc Mailloux (ou écorner les boeufs, c'est selon) et j'ai opté pour un FUCKING café, option aussi fun et bigaré qu'Évangélisation 2000. I know, i know.

Arrivé là, j'ai quand même un petit stress. Étant rationnel de nature, je sais bien qu'il n'y a pas là de quoi être nerveux outre mesure mais je sais pas trop si la discussion va être fluide, si elle va être jolie, si elle a une voix d'homme... tant de si.

Finalement, la fille est plus que correct physiquement. Bon point de départ. On commence à discuter, il y a quelques blancs mais pas autant qu'en épiderme de Michael Jackson début 90. Pourtant, je ne ressens pas l'étincelle, le petit feeling supplémentaire, le hip qui donne le goût se se déhancher (ok, facile).

Je ne sais pas trop comment l'exprimer, elle me semble froide ou un peu vide. Ayant demandé de me rencontrer en n'ayant vu de moi que des photos de cabane à sucre où je suis plus ou moins en état et des photos de camping où je suis fucking pas propre (il serait temps que je me graye de photo qui ont de l'allure), j'ai la prétention de croire que physiquement je suis minimum en haut des attentes. Peut-être est-ce de la timidité, de la gêne, je ne saurais trop dire. Toujours est-il que je la sens moins chaleureuse ou conviviale que j'aurais cru.

Finalement on décide de partir, elle travaille en début de soirée et doit faire des trucs. Elle dit vouloir me revoir, je dis oui mais... "ça serait bien qu'on se revoit" me semble tellement une phrase fourre-tout. Anyway...

J'explique plus ou moins mon manque d'intérêt. La fille est pas laide pantoute, elle semble cultivée, a de la réparti. Malgré ça, je suis pas capable de m'emballer, de ressentir les papillons typiques. Je commence à croire que c'est problématique. Je ne sais pas si je cherche l'impossible ni même ce que je recherche trop trop.

Enfin bref, je vais voir ce qui se passe la prochaine fois que je vais lui parler. Si elle veut qu'on refasse quelque chose prochainement, j'irai, je verrai si j'ai plus d'intérêt. Dans toute cette histoire, je suis pas mal mi-figue mi-raisin.

Tenter le coup

Je n'ai jamais fait ça de ma vie, je risque de trouver ça fucking weird mais bon... Je pars pas mal à l'instant pour aller rencontrer une fille que j'ai "rencontré" sur internet. On a des conversations nourries, on a des points en commun (elle aime Oasis, Coldplay, elle lit du Vonnegut et du Palachiuk, genre) et elle semble pas laide du tout sur sa petite photo msn autant qu'il soit possible de voir quelque chose sur cet espace d'un pouce carré.

Sauf que j'ai l'impression que ça risque d'être awkward, et j'haïs ça.

J'ai un mix de curiosité, de stress, de kessé-que-je-vais-ben-pouvoir-dire-esti. J'ai toujours pourfendu all the way le fait de chercher le sexe opposé dans les méandres cybernétiques et pourtant, me voilà rendu là. Au moins, je serai un peu plus en mesure de savoir où peut mener ce genre de truc. À suivre dans les prochaines heures...

lundi 5 mai 2008

Pour l'argent

J'ai vu dernièrement un film, 13 tzameti, où 13 paumés se ramassent dans un jeu de roulette russe collectif, en cercle avec chacun une balle dans leur fusil à viser le crane de leur voisin de droite. Et puis des riches, chacun sponsorisant un joueur, misent à savoir qui sera le dernier à survivre. Le but des pauvres, être le survivant et ressortir avec un substantiel montant. Cela n'était pas sans me rappeler les classiques de Stephen King: The Long Walk et Running Man.

J'ai bien dû rester pantois un bon 30 minutes après le film, non seulement fouetté par la fatalité de ce dernier, son implacable conclusion mais aussi parce que je me questionnais sur ma relation avec l'argent, toute la perversion que ça amène. Chaque chose a un prix disent certains, c'est un peu là-dessus que se base le principe de tueur à gages. Je ne pense pas que ça soit entièrement vrai mais quand même.

La majorité des gens, je pense, feront des boulots qui leur déplaisent dans leur vie, du moins un certain temps. On veut la paye, de l'oseille pour se payer différentes choses, parfois tout simplement pour réussir à vivre. Je pense que ça c'est normal quoique parfois triste. Ça l'est pour le cas de la prostitution, par exemple.

Et il y a des plus gros montants. Que seriez-vous prêt à faire pour 100 000$? Beaucoup d'argent certes mais vraiment pas assez pour une vie. Jusqu'où seriez vous capable d'aller, pousser votre inhibition, vos principes? Seriez vous prêt à abandonner des choses chères à vos yeux? Quelle est votre relation avec l'argent?

dimanche 4 mai 2008

Et de une

Huit mois ont passé, l'été, vacances, deux concepts qui me semblaient de plus en plus vagues tandis que l'espace temporel faisait des freerides sont désormais arrivés. Malgré la grisaille qui règne à l'extérieur, il fait soleil dans ma tête et une tonne de pression sévissant sur mes épaules est désormais chose du passé.

Septembre dernier, j'entrais à l'université, actuariat, mon entourage, les gens avec qui je travaillais l'été dernier, on me mettait en garde de la difficulté du programme, de l'impitoyable ardeur des hautes sphères scolaires. J'arrive là, déguisé en Mario Bros pour l'initiation qui allait être plus que douteuse, tout le monde boit sur le campus, me parle de l'inutilité de la présence en classe et de la facilité de l'université. Ma confusion est entière, disons que je relaxe un peu.

On est plein de gens venus d'un peu partout dans la province. On vient de l'Estrie, de Montréal, d'Abitibi, de Shawinigan, plein de gens éparses ayant en commun un intérêt pour les mathématiques. Des liens se tissent, des points communs sont découverts, toujours fascinant d'observer l'interaction d'un nouveau groupe, voir des amitiés passer le cap embryonnaire et devenir franches camaraderies et même plus. Des histoires se créent, les anecdotes pleuvent, on parle enseignement, filles, alcool, vie. Nous vivons quelque chose, sans vraiment s'en rendre compte, la richesse de la jeunesse et ses expériences nous est offerte comme discret trésor. Chaque moment est à savourer, on l'oublie trop souvent.

Une première session passe, on étudie fort, tard, on s'entraide. La fatigue amène tensions mais malgré tout, c'est bien plus ce sentiment d'effort commun, de faire face à l'adversité collectivement qui laisse des traces, des souvenirs. La périodes des fêtes vient à passer, chacun reclus dans sa famille reprend des forces. Arrive le moment du retour, des accolades, de la nouvelle besogne à abattre, de l'ennui à combattre et des aventures à vivre.

Une deuxième session plus difficile et intense. Les effluves printanières nous amène à flirter avec relâchement, un peu de découragement est palpable, on tente de se motiver mutuellement, les travaux sont plus nombreux, plus ardus, certains décident qu'ils ne veulent pas continuer l'aventure, attirés par d'autre domaines, d'autres intérêts. Les gens restant veulent se rendre jusqu'au bout.

Puis finalement, l'année se termine. J'ai l'impression d'avoir appris beaucoup plus que des probabilités, des mathématiques et de l'assurance. J'ai appris sur moi, sur le monde et ses subtilités infiniment insaisissables. C'est un appel à l'humilité, la reconnaissance de la multiplicité de l'excellence, une fenêtre sur un univers grandiose, celui de la vie. Chacun est reparti de son côté vivre son été pour revenir avec d'autres histoires. Et puis, de retour chez soi, bien que ce n'est pas évident pour l'entourage, chacun de nous sommes un peu différent.

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Question de faire du coq à l'âne, j'ai été mis au courant hier par la seule fan de Brian Smolinski au MONDE que j'étais en nomination pour un gala internet, celui des Blogu'Or. Quelle ne fut pas ma surprise de voir mon nom parmi les catégories. Je remercie la personne qui apprécie suffisamment ce que j'écris ici pour avoir pris de son temps et avoir soumis mon nom. Peu importe qui c'est, je suis touché, particulièrement en voyant la Taverne Silencieuse dans la même liste que des blogs que je lis régulièrement et que je considère sans peine plus intéressants que ce que j'écris ici. Ça fait un power velour. Allez voter, vous y ferai assurément de belles découvertes.

vendredi 2 mai 2008

Tag

La fièvre a une fois de plus atteint la "blogosphère" et une tag circule à qui mieux mieux, invitant ainsi les différents tenants de blog à dévoiler divers détails de leur personne. Jusqu'à dernièrement, j'avais dodger le tout sans doute par total anonymat cybernétique mais voilà que je fais désormais partie du bateau. C'est donc avec bonne foi que je me soumets aux bons voeux de l'Étudiante Frisée et de Frenchie et me soumets à cette épidémique tag.

- Tous les tagués doivent répondre aux questions
- Les tagués doivent être avertis sur leur blogue
- Laisser savoir à la personne qui vous a tagué que vous avec rempli votre mission


1- Qu’est-ce que je faisais il y a 10 ans?
J'étais en 5ième année du primaire, j'arborais une chevelure rasée à l'exception d'un proéminent toupet qui m'allait tel constant couvre-chef frontal fort gênant. Je découvrais les Dragonballs, lisait beaucoup de Courte Échelle, jouait au hockey dans la rue tous les soirs et avait moins de soucis.

2- Nommer 5 choses que je dois faire aujourd’hui (sans ordre particulier).

Comme il est 2h01 du matin, la première chose que je ferai aujourd'hui sera définitivement dormir. Pour le reste, on a:
- Écrire un post résumé de ma dernière année
- Faire le ménage de ma chambre et de ma voiture qui sont chaotiquement bordéliques
- Me raser
- Travailler dans la sublime shop de pain!


3- Les grignotines que j’aime

Je mange très peu en dehors des repas, en fait, j'ai un appétit d'oiseau. Alors que dans ma jeunesse j'étais tel puit sans fond, je suis désormais souvent inapte à finir mes assiettes. Mais si j'avais vraiment à choisir, ce serait des Doritos piquantes.

4- Les choses que je ferais si j’étais millionnaire :

Je m'achète une grosse maison en campagne, j'installe un hamac entre les deux gigantesques arbres qui sont dans ma cour arrière juste à côté de ma serre où je jardine et j'écris, j'essaie de rédiger un roman, ou peut-être deux, qui sait. Que faire qu'aucun éditeur ne s'y intéresserait, en tant que millionnaire, plus besoin de revenu. Et puis je ferais du bénévolat 2 ou 3 jours semaine.

5- Trois mauvaises habitudes :

Je remets tout à la dernière minute de façon maladive, je suis incapable d'arrêter lorsque je fais quelque chose que j'apprécie et je dois toujours tenter d'avoir le dernier mot.

6- Cinq endroits où j’ai habité:

- Pintendre, royaume des véhicule usagés
- St-Rédempteur
- St-Apolinaire
- Lauzon

7- Cinq emplois que j’ai eu :

- Gardiennage, particulièrement 2 petites gamines qui me faisaient la vie vachement dure.
- Petit gars de cours pour une compagnie de gaz
- Boucher de fortune
- Étudiant chez un assureur
- Vaillant artisan d'une usine de pain

8- Cinq personnes sur qui je veux en savoir plus :

J'ignore seulement si des personnes souhaitant participer à cette tag ne l'ont pas encore fait. J'en doute donc je m'abstiendrais de poursuivre le mouvement.